vendredi 9 septembre 2011

Mère - Fille , fusion - poison ?

Les vendredis intellos de Mme Déjantée !





Depuis que je suis mère, je tente d'avoir une relation sereine avec ma fille. Pour le moment, elle est toute petite, mais je fais en sorte que chaque moment soit synonyme de rire, échange, interaction. Comme dans  la plupart des relations mère - enfant, nous commençons à nouer une réelle complicité.


Et parfois, je me projette. Je me demande quelle mère je serai. Je sais que je ne serai pas et n'essaierai pas (!) d'être une mère parfaite. J'aimerais être une mère.


Alors, je me suis interrogée sur les "mères - filles fusionnelles". Je trouve qu'on entend souvent cette expression mais j'ai remarqué que personne ne savait vraiment la définir, à part en disant "ba, c'est quand on est très proches".


Voici ce que j'ai trouvé pour la définition de ce terme : "se dit de deux (ou plusieurs) personnes dont les liens affectifs sont si forts qu’elles ne peuvent se passer l’une de l’autre sans en ressentir une grande souffrance" (source : fr.wiktionary.org).



Ok ....

Et je suis tombée sur cet article : 


Attention, mère fusionnelle !


"(...) Certaines mères et filles se téléphonent tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Rien de ce qui est intime pour l'une n'est étranger à l'autre. Inversement, lorsque la fille souffre, la mère est toujours là pour la remettre d'aplomb. Ce lien, qui pourrait paraître idéal, rejette en fait les autres hors d'une sphère d'intimité inégalable. Ainsi le partenaire amoureux et sexuel n'occupe alors qu'une place secondaire auprès de la fille. Il peut même être amené à séduire la mère pour gagner la fille, comme si la mère et la fille ne faisaient qu'une, ou parce que le regard de l'une oriente celui de l'autre. Tant que mère et fille sont en accord, tout va bien pour elles. A partir du moment où la jeune fille prend conscience de ne pas avoir sa vie propre, et veut privilégier un autre amour que celui qu'elle a pour sa mère, les relations se dégradent violemment. Partagée entre la compassion  pour sa mère et la haine envers celle qui lui refuse une vie en dehors d'elle, elle risque de passer sa vie à s'arracher de cette mère omnipotente dans une crise d'adolescence sans fin. (...)"


(Source : www.doctissimo.fr)



Je trouve que ça part assez loin, quand ils évoque la place du conjoint, quand même. Perso, j'ai ma mère tous les jours au téléphone et j'aime bien. Je ne lui raconte pas ma vie intime non plus, donc je ne vois pas où est le mal d'aimer parler avec sa maman.
La phrase "Ce lien, qui pourrait paraître idéal, rejette en fait les autres hors d'une sphère d'intimité inégalable" est assez flippante, je trouve ! Quelle mère ne veux pas être présente lorsque son enfant (bébé ou adulte ; fille ou garçon) ne va pas bien moralement ? Ok, il faut savoir garder ses distances ... 
Mais où et quand commencent-elles ? A l'heure où la relation mère fille représentée dans le film "LOL" nous montre une complicité extrême, que devant-nous en penser ? Est-ce réellement toxique de vouloir à tout prix privilégier le dialogue, pouvoir "tout" se dire sans tabou ?
Il faut bien entendu faire en fonction de chaque cas, mais on tombe si vite dans de mauvaises spirales ...


Je me demande si je serai capable de déceler le moment où ma fille et moi aurons à nous détacher, pour notre bien à toutes les deux. Si j'arriverai à me dire qu'elle ne pense pas ni ne vit pas à travers moi et qu'elle est ELLE.

Et vous, quelles sont les relations avec vos enfants ? Comment les vivez-vous ?








G.M

7 commentaires:

  1. La fusion, la grande question des mamans et la joie d'entendre des commentaires désobligeants quand bébé est petit, " tu le prends trop dans les bras / laisses le pleurer/ tu vas en faire un capricieux/ tu le couves trop" ..j'en passe et des pires... Pour ma part je suis mon instinct et je suis convaincue qu'on ne fait pas trop pour nos bébés si on réponds à leur besoin. Après j'ai le sentiment que quand ils grandissent, il faut essayer de ne pas les étouffer et encore une fois écouter leur besoin d'autonomie et les laisser prendre leur envol, ils savent eux, il faut accepter qu'ils se détachent tout en restant là pour répondre à leur besoin. Avec ma puce, je me laisse guider, j'essaie de faire au mieux, et les avis des autres qui nous trouverait trop fusionnelles me gavent, trop fusionnelles parce qu'on est ensemble, qu'elle n'est pas séparée de moi, que je prends soin d'elle? Et pourtant elle est d'une sociabilité qui épate tout le monde.. n'en déplaise à tout ceux qui ont des "faut faire comme ci, faut faire comme ça" plein la bouche!

    RépondreSupprimer
  2. Je te rejoins complètement quand tu dis qu' "on en fait pas trop pour nos bébés si on répond à leurs besoins".
    Je suis persuadée qu'être à leur entière écoute à cette période leur donnera les bonnes bases pour être serein et avoir confiance en eux.
    Après, effectivement il faut les laisser s'envoler ... mais Dieu que ce doit être dur !
    Quel âge a ta fille ?

    RépondreSupprimer
  3. Merci beaucoup de ta contribution!!!
    Un thème jamais encore abordé dans les Vendredis Intellos que les relations mères-filles!!
    J'espère que cela ouvrira la voie à d'autres contributions!!

    RépondreSupprimer
  4. merci à toi pour cette fabuleuse idée des vendredis intellos (et tu as vu, grâce à toi j'ai des widgets sur mon blog !!!)

    j'attends un ouvrage sur le sujet, j'en reparlerai surement un peu plus tard

    RépondreSupprimer
  5. Pour le moment je n'ai qu'un enfant, un fils de 2 ans 1/2 et pour le moment nous sommes très fusionnels, j'espère aussi que plus tard, nous serons toujours complices mais que chacun aura sa place... l'avenir nous le dira !
    Comme le dit Mme Déjantée, bon choix de thème !!
    Je m'abonne à ta page HC
    Bonne soirée

    RépondreSupprimer
  6. Pour ma part, je me reconnais bien dans la deuxième description, à savoir une mère omnipotente qui étouffe, sauf que dans ce schéma je suis la fille ! Donc c'est sur, je ne veux pas de ça avec ma fille. J'aurais tendance à penser qu'il faut se laisser guider par son instinct tout en essayant de faire preuve d'honnêteté avec soi-même. Et surtout la clé selon moi c'est de voir comment se porte son enfant, si c'est une personne épanouie et bien dans sa peau, ce n'est peut-être pas la peine de tout remettre en question.

    RépondreSupprimer
  7. tout d'abord, désolée de ma réponse tardive, les commentaires étaient bloqués !

    merci pour vos réactions,

    @Audrey : je me demande parfois comment serait ma relation avec mon enfant si j'avais eu un garçon ^^. Tu nous raconteras ?! A bientôt sur HC !

    @ Homesweetmome : exactement, si les deux parties sont bien dans leur peau, je pense aussi que l'équilibre est alors trouvé ... donc pas la peine de tout remettre en question dans ce cas ;-)

    RépondreSupprimer

Merci pour votre contribution !