mercredi 15 février 2012

Le meilleur ami de l'Homme

Je pense que nous n'aurons jamais de chien .... (il faut que j'arrête de dire "jamais", car souvent je finis par faire ce que j'avais prévu de ne "jamais" faire).

En tout cas, ma fille a reçu un super cadeau (parfois énervant à la longue, mais tout de même drôle) :




On passera sur les paroles ;-)


Reste plus qu'à lui trouver un prénom, car mon petit doigt me dit qu'il va rester un petit moment avec nous ...

G.M

mercredi 8 février 2012

Tu verras, c'est QUE du bonheur !

Si je fais le calcul, j'ai du entendre cette phrase environ 1 300 fois pendant les 9 mois de grossesse.
Oh, parfois, j'ai entendu "enfin, c'est pas toujours évident, hein", mais je ne mesurai pas le poids de la vérité.

Si tu es nullipare ou en attente de ton premier enfant, je te préviens : je vais "spoiler" ce que sera ta vie quand tu auras donné naissance à "la plus belle création du monde". Alors si tu ne veux pas flipper / t'enfuir / me maudire, ne lis pas !

Maintenant que tu es prévenue, sache que NON, un bébé, ce n'est pas QUE du bonheur. C'est aussi :

1/ du stress : pour le coup, même avant de rencontrer ce fameux bébé, tu stresses. Tu stresses quand tu arrêtes la pilule, puis quand tu as du retard, puis en attendant le précieux + sur le bâtonnet plein de pipi.
Mais tu stresses aussi avant / pendant / après les échos (ba oui, tout allait bien pendant la visite chez le gynéco mais imaginons que dans les heures qui suivent, il y ait un problème ???).
Tu stresses pour l'accouchement, l'allaitement, la reprise du travail, la fièvre, les dents, les vaccins, la gastro, le RGO ....

2/ de la fatigue (sans blague ?!) : oui mais pas seulement la fatigue physique à cause des nuits que ton bébé ne connaît pas encore. Certes, tu as du mal à tenir debout la journée et à te lever sans te casser la figure à 03h42 mais l'araignée Gypsie ou le Grand Cerf peuvent rapidement s'attaquer à ta fatigue mentale. A force d'entendre des comptines à répétition, tu deviens barge.

3/ des embrouilles avec ton mec. Tu t'énerves pour rien et ça l'énerve ; ça t'énerve de le voir s'énerver, donc tout le monde est vénère et personne n'est content.

4/ des contradictions : il y aura toujours un parent / ami / collègue pour te dire tout et son contraire sur ce que tu fais avec ton môme alors que toi, tu es parfois un peu à l'ouest vu que tu n'as pas beaucoup d'expérience. Alors après tu te poses cinquante questions, tu demandes l'avis de ton mec qui te dis "tu te prends trop la tête" donc ça t'énerve, alors il s'énerve et ... bref tu connais la suite.

5/ des sacrifices : financièrement parlant, déjà. Avant de te lâcher pour une paire de bottes, tu penses au nombre de boîtes de Gallia, paquets de Pampers, carrés de coton, petits pots de fruits que tu peux acheter pour le même budget. Et inversement ! en passant à la caisse de l'Intermarché, tu imagines les belles pompes qui partent en courant.
Après, il y a le "sacrifice de soi" : tu ne vas plus à la gym le samedi matin car tu profites de cette matinée pour DORMIR (sauf quand ton môme décide de te réveiller ce jour là à 06h47, mais de toutes façons tu ne peux plus y aller, vu qu'il faut alors s'en occuper).

6/ des larmes : parce que tu es heureuse, tu es fière de voir cette petite fleur grandir de jour en jour. D'autres fois, ce sera des larmes de colère parce que tu détestes celle que tu es devenue.
Ou de soulagement, quand tu te confies à ton mec et qu'il te rassure avec les mots qu'il faut.

7/ du bonheur, in fine : quand même, heureusement qu'il y en a une grosse part, sinon l'espèce humaine s'éteindrait bien vite. C'est du bonheur quand tu vois un petit boût appeler "mamamamama" en te tendant les bras.
C'est du bonheur quand tu regardes son papa et que tu es fière d'avoir porté son enfant.
C'est des éclats de rire quand tu lui feras goûter un fruit acide ou quand tu lui montreras comment éclabousser dans le bain.
C'est de la tendresse quand tu feras une sieste avec ton bébé et que tu le regarderas dormir comme un ange puis se réveiller doucement.

Et rien que pour ce dernier point, tous les autres méritent malgré tout d'être vécus.

G.M



Mais où est Charlie ?





Il y encore moins d'un an, je connaissais une nana cool, patiente, toujours en forme.
Elle évitait de s'énerver pour rien, prenait le temps d'expliquer les choses et restait calme dans la plupart des situations.
Cette nana, c'était moi ... mais elle s'est cachée, ou perdue ... depuis mon accouchement et ma reprise du travail, je dois reconnaître qu'un rien m'agace. Je perds patience en un temps record ; je peux envoyer sur les roses, sans raison valable, les personnes que j'aime le plus (ou même des personnes qui n'ont rien demandé). La semaine dernière, je me suis détestée après avoir hurlé sur un prestataire.
Je suis crevée, même si par chance ma fille ses nuits (chuuut, je ne vais pas le dire trop fort car dès que je me "vante" de pouvoir dormir la nuit, elle me fait la misère !). 
Souvent, je me sens seule. Pas physiquement, car je suis entourée, mais psychologiquement.
Comme dans une cage, derrière des barreaux à regarder les autres vivre. Je traduirai cet état par "lonely", comme disent mes amis anglo saxons. 

Mais il faut que ça change. Alors après un (gros) travail d'introspection, j'ai décidé de me calmer et je prends le temps de respirer avant d'ouvrir la bouche. Juste une petite inspiration, qui permet de stopper mon élan au moment de cracher un venin parfois trop rapide.
Pour le moment, ça marche. Je dois dire aussi que tout va bien dans ma vie, et c'est ce qui me fait le plus mal : pourquoi se sentir mal alors que tout va bien ??? 
A cause de la fatigue ? Du chamboulement d'être devenue mère ? Peut être que je trouverai la réponse, un jour.

Pour le moment, j'arrête de me poser des questions. Je vais aussi arrêter de prêter attention aux remarques qui m'irritent. Je vais vivre pour MOI, afin de mieux vivre pour ma fille et mon homme.

Et je pense que je vais vite "retrouver Charlie", auréolée d'une belle lumière !

G.M