lundi 13 juin 2011

(Ma ?) vérité sur le baby blues

Futures mamans, vous vous demandez peut-être ce qu'est vraiment le baby blues et si vous l'aurez.
Perso, je me posais parfois la question, et je me disais même que je serai forte, entourée, comblée donc que je ne l'aurai pas, ou alors un tout petit peu.

Alors, oui ! J'ai été entourée, comblée mais alors, pas très forte ! C'était même énervant de se sentir mal alors que tout allait bien (nous avons la chance d'avoir un bébé cool).

Retour en arrière : j'ai eu ma crise de larmes le deuxième matin à la maternité, car Baby G avait pleuré toute la nuit. En effet, elle avait des glaires, donc je ne pouvais pas la nourrir de la journée pour éviter de trop la "charger". Mais, n'ayant pas bu pendant 9 heures, imaginez-la à la nuit tombée : elle faisait la danse du ventre, la pauvre, et je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre les 3 heures avant la prochaine tétée. A la fin, elle n'avait même plus de voix. Je me sentais tellement désemparée, je me disais que j'étais incapable de la consoler (enfin en même temps, quand un estomac crie famine, il n'y a rien à faire ...) et je luttais pour ne pas m'endormir.
Donc, au réveil, grosse déprime. Puis, ça a allait mieux ...

... jusqu'au retour à la maison. Une fois le ménage et le rangement effectués, tout m'est revenu en flash : la naissance de ma fille (je n'ai pas pleuré lorsqu'elle est sortie de mon ventre), ce sentiment incroyable en la voyant, c'est comme si je l'avais toujours connue, et cette évidence : je l'aime inconditionnellement (alors qu'une de mes plus grandes craintes était de ne rien ressentir du tout pour elle, ha ha ha). Alors là, ouvrez les vannes : je pleurais sans cesse de joie, je la regardais et m'effondrais, car je n'arrivais pas à gérer mes émotions par rapport à elle (et je pleurais tout ce que je n'avais pas pleuré lors de son arrivée).
Mais les larmes de joie se sont vite transformées ...

... Le deuxième jour à la maison, j'ai réalisé que j'étais Maman. Une "daronne", une "adulte" ... moins d'une semaine en arrière, je ne pensais qu'à moi, mon nombril et là, paf ! Je devais m'occuper d'un petit être totalement dépendant de ses parents. Quelle pression ! Et je me disais : "ouai, je suis contente ... mais n'étais-je pas plus heureuse avant ? N'ai-je pas fait une connerie ?". Bon, tout s'est envolé en quelques jours, biensûr que je n'ai pas fait de connerie et que je suis plus heureuse maintenant !

Puis, le fait de se sentir délaissée par les proches (sujet déjà abordé dans un autre post) a joué aussi.

Petit à petit, j'allais mieux. Mais avec des rechutes. En gros, je pense que mon baby blues a duré près de deux mois (attention, avec de longs moments de " baby joy ". Disons que mes moments de cafard étaient assez rares, mais aussi assez éprouvants pour que je men souvienne.

Maintenant, ça va mieux. Le dialogue m'a beaucoup aidée, avec mon mec, ma mère, mes amies.

C'est très dur de devenir mère, on délaisse un peu son statut de fille. Finalement, je me suis rendue compte que j'aimais bien mon statut de " fifille de papa et maman", même si je voulais être le plus autonome et indépendante possible.

Je conclurai par ce constat : ce n'est pas ma fille ou sa naissance qui a entraîné mon baby blues, mais MOI seule ; à force d'être dans ma bulle depuis 25 ans, à me faire chouchouter, j'ai eu le syndrome de la petite fille gâtée qui tout à coup n'était plus le centre d'intérêt et qui devait assurer pour de bon.
Ma récente maternité m'a plongée pour de bon dans le monde des adultes.

Alors, j'ai séché mes larmes, et zou ! En avant pour cette nouvelle vie !

G.M

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