mercredi 8 février 2012

Tu verras, c'est QUE du bonheur !

Si je fais le calcul, j'ai du entendre cette phrase environ 1 300 fois pendant les 9 mois de grossesse.
Oh, parfois, j'ai entendu "enfin, c'est pas toujours évident, hein", mais je ne mesurai pas le poids de la vérité.

Si tu es nullipare ou en attente de ton premier enfant, je te préviens : je vais "spoiler" ce que sera ta vie quand tu auras donné naissance à "la plus belle création du monde". Alors si tu ne veux pas flipper / t'enfuir / me maudire, ne lis pas !

Maintenant que tu es prévenue, sache que NON, un bébé, ce n'est pas QUE du bonheur. C'est aussi :

1/ du stress : pour le coup, même avant de rencontrer ce fameux bébé, tu stresses. Tu stresses quand tu arrêtes la pilule, puis quand tu as du retard, puis en attendant le précieux + sur le bâtonnet plein de pipi.
Mais tu stresses aussi avant / pendant / après les échos (ba oui, tout allait bien pendant la visite chez le gynéco mais imaginons que dans les heures qui suivent, il y ait un problème ???).
Tu stresses pour l'accouchement, l'allaitement, la reprise du travail, la fièvre, les dents, les vaccins, la gastro, le RGO ....

2/ de la fatigue (sans blague ?!) : oui mais pas seulement la fatigue physique à cause des nuits que ton bébé ne connaît pas encore. Certes, tu as du mal à tenir debout la journée et à te lever sans te casser la figure à 03h42 mais l'araignée Gypsie ou le Grand Cerf peuvent rapidement s'attaquer à ta fatigue mentale. A force d'entendre des comptines à répétition, tu deviens barge.

3/ des embrouilles avec ton mec. Tu t'énerves pour rien et ça l'énerve ; ça t'énerve de le voir s'énerver, donc tout le monde est vénère et personne n'est content.

4/ des contradictions : il y aura toujours un parent / ami / collègue pour te dire tout et son contraire sur ce que tu fais avec ton môme alors que toi, tu es parfois un peu à l'ouest vu que tu n'as pas beaucoup d'expérience. Alors après tu te poses cinquante questions, tu demandes l'avis de ton mec qui te dis "tu te prends trop la tête" donc ça t'énerve, alors il s'énerve et ... bref tu connais la suite.

5/ des sacrifices : financièrement parlant, déjà. Avant de te lâcher pour une paire de bottes, tu penses au nombre de boîtes de Gallia, paquets de Pampers, carrés de coton, petits pots de fruits que tu peux acheter pour le même budget. Et inversement ! en passant à la caisse de l'Intermarché, tu imagines les belles pompes qui partent en courant.
Après, il y a le "sacrifice de soi" : tu ne vas plus à la gym le samedi matin car tu profites de cette matinée pour DORMIR (sauf quand ton môme décide de te réveiller ce jour là à 06h47, mais de toutes façons tu ne peux plus y aller, vu qu'il faut alors s'en occuper).

6/ des larmes : parce que tu es heureuse, tu es fière de voir cette petite fleur grandir de jour en jour. D'autres fois, ce sera des larmes de colère parce que tu détestes celle que tu es devenue.
Ou de soulagement, quand tu te confies à ton mec et qu'il te rassure avec les mots qu'il faut.

7/ du bonheur, in fine : quand même, heureusement qu'il y en a une grosse part, sinon l'espèce humaine s'éteindrait bien vite. C'est du bonheur quand tu vois un petit boût appeler "mamamamama" en te tendant les bras.
C'est du bonheur quand tu regardes son papa et que tu es fière d'avoir porté son enfant.
C'est des éclats de rire quand tu lui feras goûter un fruit acide ou quand tu lui montreras comment éclabousser dans le bain.
C'est de la tendresse quand tu feras une sieste avec ton bébé et que tu le regarderas dormir comme un ange puis se réveiller doucement.

Et rien que pour ce dernier point, tous les autres méritent malgré tout d'être vécus.

G.M



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