Une maison vide mais pleine de souvenirs

Vendredi soir dernier, vite, vite, couchons la miss, les Césars vont commencer. Puis le téléphone sonne (une tante qui appelle tard, ça ne laisse rien présager de bon) et les cris se font entendre.

L'évidence : le papy de mon chéri est parti. J'ai l'impression qu'il est parti comme il a vécu : discrètement et sans faire de bruit.

Après lui avoir dit au revoir, mardi, nous sommes allés dans sa maison. Il y a vécu avec sa femme pendant près de 60 ans. Aujourd'hui, cette maison est vide de meubles (vintage !), de rires (de petits et de grands), d'odeurs (hummm la tarte à la rhubarbe) mais elle est pleine de souvenirs. Même pour moi, la fille du sud qui n'avait jamais mis les pieds dans la Somme et qui y a été accueillie les bras grand ouverts (qu'on ne me dise pas que les Français ne sont pas famille, c'est faux). J'avais la gorge serrée en parcourant les pièces où nous n'irons plus, alors que mon chéri y a passé tant de bons moments avec ses proches.

Aujourd'hui, ses grands parents sont partis et c'est toute une vie entassée dans le garage à attendre les encombrants ou dans des cartons pas encore fermés.

Tu veux récupérer de l'argenterie ? Le peigne de grand mère ? A quoi se raccrocher quand on perd ceux qui ont compté ? A leurs objets, peut être. A leurs photos. D'ailleurs j'ai aperçu sur la cheminée, avant de partir, une photo des grands parents à leur 45 ans de mariage. 45 ans !!!!! Un couple uni, qui respire le bonheur et qui s'est enfin retrouvé là haut, ou quelque part.

Je leur envoie mes plus belles pensées *_*

G.M